Charte pour l’accueil en formation des personnes en situation de handicap
Cette charte prévoit les modalités d’orientation des publics en situation de handicap.
Qu’est-ce que le handicap ?
La loi dit :
Le handicap est le fait pour une personne de se trouver limitée dans ses activités ou restreinte dans sa participation à la vie en société de façon durable, engendrant une gêne par rapport à un environnement ou un contexte en raison de l’altération d’une ou plusieurs fonctions.
Il s’agit donc d’abord de déterminer la nature de la difficulté pour pouvoir proposer un aménagement au stagiaire.
On parle alors de notion de compensation (on peut aménager l’organisation, le contenu et le rythme des formations).
En cas de déficience auditive :
La déficience auditive est l’ensemble de troubles auditifs entraînant une limitation ou une perte des capacités auditives. Elle entraîne une difficulté ou une impossibilité à percevoir et localiser les sons et la parole. Selon les cas, le handicap s’accompagne ou non d’une difficulté à oraliser.
Les impacts sur le stagiaire:
Le stagiaire peut rencontrer une fatigabilité plus importante et une perte d’informations dans les environnements bruyants, les contextes professionnels, etc.. Par exemple, dans la situation d’une conférence téléphonique qui dure longtemps, la personne peut avoir besoin de s’isoler quelques instants.
Il est fréquent que la déficience auditive entraîne des difficultés à apprendre des langues étrangères ainsi qu’à suivre une vidéo ou un e-learning si les voix ne sont pas sous-titrées.
Les moyens de compensation :
Nous nous verrons proposer des cours en visioconférence plutôt qu’en e-learning, laisser des temps de pause, parler lentement, faire des cours d’une heure maximum. Il faudra prioriser les échanges par écrit et utiliser l’option sous-titrage sur Zoom : https://support.zoom.us/hc/fr/articles/207279736-Sous-titres-et-transcription-en-direct)
En cas de déficience visuelle :
La déficience visuelle est l’ensemble des troubles visuels entraînant une limitation ou une perte des capacités visuelles (acuité et/ou champ visuel). On distingue les personnes non voyantes des personnes malvoyantes. De nombreuses situations de malvoyance peuvent ne pas être perçues par l’entourage professionnel.
Les impacts sur le stagiaire :
Le stagiaire aura une vision floue entraînant un manque de contraste ainsi qu’une très mauvaise perception du relief et des distances ainsi qu’une fatigabilité beaucoup plus importante.
Moyen de compensation (Si le stagiaire n’est pas muni de lunettes ou de lentilles de contact correctrices) :
Certains problèmes de vision ne donnent pas de difficultés pour la lecture. Il faudra donc en parler avec la personne au préalable, ou prioriser les échanges oraux et éviter au maximum les supports écrits.
En cas de déficience motrice :
La déficience motrice est l’ensemble des troubles pouvant entraîner une atteinte partielle ou totale de la motricité, notamment des membres supérieurs et/ou inférieurs (difficulté pour se déplacer, conserver ou changer une position, prendre et manipuler, effectuer certains gestes, etc).Le handicap moteur peut aussi affecter la parole.
Les impacts sur le stagiaire :
Le stagiaire peut rencontrer une atteinte partielle ou totale de la motricité, notamment des membres supérieurs et/ou inférieurs (difficulté pour se déplacer, conserver ou changer une position, prendre et manipuler, effectuer certains gestes, etc…).Le handicap moteur peut aussi affecter la parole.
Les moyens de compensation :
Les cours ont lieu à domicile en visioconférence.
Si la parole est affectée, il faut prioriser les échanges écrits.
En cas de maladie chronique :
La maladie chronique est un état pathologique appelé à durer, ayant un retentissement sur la vie quotidienne. Elle se caractérise notamment par un caractère chronique, par une fatigabilité et par la nécessité de s’inscrire dans un parcours de soins.
Les impacts sur le stagiaire :
La maladie peut se « réveiller » à n’importe quel moment sans prévenir. Le stagiaire a généralement une grande fatigabilité, toute activité lui demande plus d’effort.
Les moyens de compensation :
Il faudra être compréhensif en cas d’absence, faire des cours de courtes durées, donner moins de travail personnel et parler calmement.
L’intensité hebdomadaire ne doit jamais dépasser deux heures.
En cas de déficience intellectuelle et/ou de troubles cognitifs :
Se référer au document d’adaptation aux cours.
En cas de troubles dys :
Se référer au document adaptation aux cours.
En cas de déficience psychique.
La déficience psychique se traduit par un dysfonctionnement de la personnalité caractérisé par des perturbations graves, chroniques ou durables, du comportement et de l’adaptation sociale alors que la personne garde des facultés intellectuelles normales. Elle peut se manifester par des troubles de la volonté, de la pensée, de la perception, de la communication, de la conscience et de la vigilance intellectuelle, de la vie émotionnelle et affective.
Les impacts sur le stagiaire :
Le stagiaire peut rencontrer des troubles de la volonté, de la pensée, de la perception, de la communication, de la conscience et de la vigilance intellectuelle, de la vie émotionnelle et affective.
Les moyens de compensation :
Être à l’écoute.
Ne jamais être dans le jugement et toujours rester compréhensif en cas d’absence.
En parler au référent handicap si l’élève a partagé des pensées suicidaires.
Faire une heure de cours maximum à la fois et ne pas dépasser deux heures par semaine.
Ne pas donner trop de travail personnel.
Il faut essayer de prioriser les cours en visioconférence.
Si la personne est très timide et insiste pour le e-learning il faut lui proposer un entretien par semaine avec le référent handicap pour l’accompagner dans sa formation.